Article Internet – série « Le géant actuel a de nouveau frappé fort avec Mon ami Adèle. La mini-série britannique vous emmène dans un voyage au pays des rêves lucides, où le regard est trompeur.
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Il a fallu deux semaines pour que le programme se déplace vers le haut de l’échelle de la plate-forme. Présenté comme un thriller psychologique Netflix, My Friend Adele oscille entre une histoire d’amour empoisonnée et une fiction surnaturelle. Basée sur le roman de Sarah Pinborough, la série raconte l’histoire d’une mère célibataire prise dans un triangle amoureux avec son patron et une épouse inhabituelle. Une rencontre dangereuse, et ainsi commence une longue série d’événements, chacun surprenant l’un de l’autre. Mais les coïncidences chez Mon ami Adèle n’existent pas. L’inconfort palpable des premières minutes intrigue et plonge immédiatement le spectateur dans une tension insupportable. Quand la passion rencontre la folie, l’amour est aveugle.
Le sort de Louise faiblit lorsqu’elle tombe sur son futur patron au bar. La chimie est immédiate, presque trop belle pour être vraie. Un baiser volé censé rester un moment de distraction se transforme en une romance interdite. Lorsque la maîtresse et la femme deviennent amies, le cauchemar commence. Pas question de choisir Louise: elle a décidé une fois de penser par elle-même. C’est le début d’une triangulation amoureuse malsaine, bordée de subtils jeux de pouvoir et de paroles tacites assourdissantes.
Pris dans son jeu, Louise somnole dans l’illusion. Simona Brown incarne naïvement cette partie d’une femme qui ne cherche qu’à vivre et à sortir de son quotidien endormi. La toxicité de la situation est si évidente qu’elle devient excitante, tant pour Louise que pour le spectateur. Entre flashs suggestifs et immersion intrusive dans la conscience des personnages, on n’arrive plus à distinguer l’imaginaire du réel.
Mon amie Adèle l’emmène au pays des rêves, mais pas aucun. Les cauchemars intenses de Louise traduisent avec succès la panique des cauchemars. Hanté par ses vieux démons, la jeune femme endure ses nuits comme ses jours, ses rêves et ses événements … À moins qu’elle ne puisse les maîtriser. Les rêves lucides s’entraînent. Comptez vos doigts, pincez-vous quelques fois par jour et visualisez la porte avant de vous coucher: vos rêves deviendront réalité.
Rêve ou réalité, telle est la question que nous pose la série. Pouvons-nous croire ce que nous voyons, ce que nous ressentons? Jour et nuit, les personnages sont tourmentés par le travail, la famille, les amis, l’amour. Pas étonnant que l’intrigue ait autant résonné avec le public. Mais les émotions refoulées se réveillent tôt ou tard. Mon amie Adèle remet en question les limites et le pouvoir de la conscience humaine et nous dirige directement dans nos propres vies de dormeurs éveillés.
Nous regrettons toujours que la romance ne soit plus provocante. L’intrigue frise parfois un peu trop étroitement la fantaisie, sacrifiant une certaine crédibilité au scénario. Côté visuel, le décor minimaliste et l’équilibre des couleurs glacées mettent en évidence le mystère de la situation. Les talents d’actrice d’Eve Hewson (Adèle) et Simone Brown (Louise) sont à saluer … ainsi que l’accent écossais sexy du tricheur (Tom Batermann). Une chute complètement inattendue laisse un goût d’horreur et d’admiration dans la bouche, qui ne peut pas dormir la nuit. Fais de beaux rêves !