La franchise Predator appartient désormais à Disney, ce que les scénaristes du film de 1987 n’entendent pas.
Malgré toutes les grandes valeurs que le studio a de grandes oreilles, Disney ne partage pas grand-chose, en particulier lorsqu’il s’agit de tirer parti de la propriété intellectuelle de différents écrivains et artistes. En ce moment, c’est l’avenir de Predator qui jette de l’encre à Hollywood. La licence Fox est tombée entre les mains de Disney après son rachat officiel en 2019.
Le géant a déjà prévu de prendre le chasseur extraterrestre sur papier avec une série gérée par Marvel, mais aussi sur grand écran avec Predator 5 (titre provisoire) réalisé par Dan Trachtenberg (10 Cloverfield Lane), qui a également dévoilé une fin pour redémarrer son résumé. Une opportunité de relancer cette franchise culte et de gagner beaucoup d’argent après le massacre de The Predator en 2018.
La machine pouvait donc paraître parfaitement huilée, mais sans compter sur la ténacité des écrivains John et Jim Thomas. Depuis 2016, les deux frères se battent pour retrouver les droits sur la saga pour laquelle ils ont signé le scénario du premier film de 1987 (initialement appelé Hunters) avec Arnold Schwarzenegger devant la caméra et John McTiernan dans la direction.
Selon The Hollywood Reporter, ils se préparent désormais à une action en justice contre Disney en introduisant la clause de résiliation du droit d’auteur, qui leur permet d’annuler un transfert et de faire valoir leurs droits sur une œuvre après 35 ans d’exploitation terminée le 17 avril. Cette demande a donc été adressée à Fox il y a cinq ans sans qu’aucune objection réelle ne soit formulée. Vous pouvez également retrouver l’intégralité de la réclamation sur cette page.
Disney a donc répondu par une autre lettre légale, arguant que les scénaristes n’avaient pas suivi toutes les règles contenues dans l’avis de résiliation et n’avaient pas eu suffisamment de temps pour se préparer à la perte de la franchise, ce que le duo a réfuté. Il est donc possible que le mastodonte hollywoodien perde les droits sur le Predator, d’autant plus que l’on sait qu’il ne s’agit pas d’un cas sans précédent.
Les frères sont représentés par Maître Marc Toberoff, devenu expert dans le domaine après avoir défendu et remporté Victor Miller, le scénariste du vendredi 13, dans un procès contre Gun Media. Cette victoire a également conduit l’auteur Clive Barker à revendiquer les droits de la franchise Hellraiser d’après ses écrits. Si rien n’est gagné, une victoire d’écrivains sur un empire comme Disney pourrait inciter de nombreux autres écrivains à faire valoir leurs droits, ce qui pourrait conduire à l’effondrement du château de cartes.
En attendant le verdict, on se demande où John McTiernan est entré dans le dossier alors que notre tapotement du désastreux The Predator est là.